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laurini family autour du monde
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6 mai 2011

Adios Argentina !

    Il y aura beaucoup moins de suspens dans ce nouvel article ! En effet, Martin a repris du poil de la bête, il s’est bien remplumé et a repris des forces. D’ailleurs, depuis cet épisode, il s’est transformé en ogre qui dévore tout sans faire le difficile et à n’importe quelle heure … du jamais vu depuis le début du voyage !! Quel bonheur !

    Par contre, Emma a pris la place de son frère, elle a un petit appétit et traîne des maux de ventre depuis quelques jours.

    Nous sommes à Salta, LA grande ville du nord de l’Argentine, où nous avons rejoint Laurent et Jeanne pour préparer un circuit de 4 jours en voiture autour de Cafayate et de sa « Quebrada » (= vallée encaissée). En fait, comme ils sont là depuis 2 jours, ils ont déjà repéré l’agence au meilleur tarif tenue par un français qui connait les moindres recoins du pays. Et c’est parti pour quelques centaines de kilomètres éblouissants parfois, étourdissants à d’autres moments (à cause de l’altitude), mais toujours surprenants. Au bout d’une heure à bord de notre Renault Logan, nous apercevons notre première forêt de cactus … certains font plusieurs mètres de haut. La route serpente ensuite dans les montagnes aux milles couleurs jusqu’à un col situé à 3500 m d’altitude, puis redescend jusqu’au petit village perdu de La Poma (3200 m) où nous passons une nuit de repos bien mérité après une quarantaine de kilomètres de piste très poussiéreuse. Le premier jour, le souffle est un peu court et les maux de tête bien marqués, mais en 5 ou 6 jours, tout redevient normal (tant mieux, car dans quelques jours, il faudra supporter des altitudes bien plus élevées !). Il n’y a qu’un seul hôtel, la dame nous ouvre ses 2 chambres et allume un feu sous le réservoir d’eau pour que nous puisions nous réchauffer et nous dépoussiérer d’une bonne douche !! Il fait chaud (voire étouffant) la journée, mais il n’est pas rare que la température baisse la nuit jusqu’à frôler le zéro degré. Le taux d’humidité est quasiment nul, tout est sec et pelé : une couche de plusieurs centimètres de poussière recouvre le sol en tous endroits. Pourtant, au fond de chaque vallon coule un filet d’eau en provenance des sommets blancs avoisinants, bien souvent au-delà des 5000 m d’altitude. Les chapeaux, la crème solaire et une bonne réserve d’eau sont ici indispensables, voire vitales !! La vie argentine est d’ailleurs réduite au strict minimum entre 14h et 18h (un peu comme pour les retraités provençaux ). Les commerces sont fermés, les rues désertes, le soleil plombant … l’heure est à la sieste … et tout d’un coup, un vent frais arrive, apportant avec lui la vie des villages. On se souviendra toujours avoir attendu 20h30 pour que la boucherie du quartier n’ouvre ses portes, alors que la braise de notre barbecue était parfaite depuis au moins une heure : une première pour notre cuisto « Guillermo » que de préparer ses grillades sans avoir de viande !! Au final, on se régale d’un steak de bœuf délicieux accompagné d’une salade de tomate au basilic … humm, ça nous rappelle les soirées « barbecue » de chez nous, ça fait vraiment du bien !

    La lumière du soir donne aux couleurs variées du paysage toute leur splendeur. Le bleu profond du ciel, le blanc pur des sommets enneigés, l’ocre des terres, le vert des champs et des cactus, le jaune des herbes sèches et les reflets du torrent … tout y est ! Ajoutez à ça des visages d’enfants, quelques lamas, renards, ânes, chevaux, chèvres et vaches, ainsi que des nuances surprenantes de couleurs de terres (du beige au bleu en passant par le vert et le rose) … et vous obtenez des photos renversantes !! Nous trouvons même le moyen de faire une photo de cactus au milieu d’une parcelle de vignes. Après Mendoza, nous sommes dans l’une des régions le plus réputées pour le vin … et quelle émotion, pour nous, de voir dans une propriété, des centaines de lavandes aux pieds d’oliviers magnifiques !! …….. La vigne, les lavandes, les oliviers, le soleil, la chaleur … snif, un petit coup de blues !!

    Malgré la beauté des paysages, les enfants trouvent parfois la route un peu longue … heureusement, leur maîtresse particulière (Jeanne, patiente et dévouée) leur apprend une multitude de comptines et de chansons qu’ils se régalent à répéter et répéter sans cesse !! Laurent, quant à lui, instaure un tour de rôle sur ses genoux, à la meilleure place de notre Renault, c’est-à-dire aux cotés de notre Sébastien Loeb, j’ai nommé Guillaume !! A mesure que nous roulons, la couche de poussière s’introduisant dans la voiture augmente, du coup, on tousse et on éternue à tour de rôle, c’est rigolo !! La piste nous fait parfois penser à la route fraichement déneigée qui mène à notre station de ski préférée des Alpes, sauf qu’ici ils passent le chasse-terre !!

    Durant notre périple, nous tombons aussi sur des « hospedaje » (=chambres d’hôtes) aux personnages peu sympathiques, préférant s’occuper de leur compatriotes plutôt que de nous, ou bien plus occupés à préparer leur maté que de sourire et d’être aimable avec ses méchants touristes qui les font vivre !!! C’est un peu l’envers du décor, par endroit, le touriste pauvre intéresse beaucoup moins que le touriste fortuné, c’est un fait, et c’est bien dommage … Et puis n’oublions pas les vilains moustiques et punaises de lit, assoiffés de sang, qui se font un régal des mains et mollets de Martin et moi : ouille ça gratte !!

     De retour à Salta, nous quittons à nouveau Jeanne et Laurent et retrouvons Zoé et sa famille au grand complet ! Nous avons tous le même itinéraire de prévu, mais pas forcément les mêmes allures … du coup, on se croise et on se quitte pour mieux se retrouver sans que ce soit décidé à l’avance … c’est super et un peu rassurant aussi, je l’avoue ! Nous visitons Salta rapidement mais apprécions tout de même son animation sympathique due aux fêtes de Pâques, très célébrée dans le pays. C’est une grande ville mais on s’y sens bien malgré tout. Ses places publiques ressemblent à toutes celles d’Argentine : carrées et arborées avec souvent un espace pour le jardin d’enfants, et des allées reliant chaque coin par les cotés et par le centre. Les bordures sont souvent faites d’orangers ou de citronniers, et au centre, l’animation est à son comble le matin et le soir avec des dizaines d’artisans, des barbecues de rue, des loueurs de vélo pour enfants (dans les plus grandes villes) …

    Pour le dimanche de Pâques, nous emmenons tous les enfants (Arthur, Théo, Zoé, Emma et Martin) prendre les œufs (sans chocolat) pour monter (sans les skis) au sommet de la ville et y admirer la vue panoramique tout en dégustant une grosse pomme d’amour … ils sont aux anges !! Nos deux veinards ont aussi la surprise d’un vrai œuf en chocolat pour le petit déjeuner …Merci Jeanne et Lolo !!

     Salta est aussi une mine d’or en matière de vieilles voitures (rouillées ou pas) du genre R12, R6, 4L, Renault Fuego, 404, 504 qui donnent à elles seules un intérêt à la ville en formant un véritable balai digne des plus grands rassemblements de vieux tacots jamais organisés !

    En quittant Salta, nous disons adieu aux villes argentines de plus de 8000 habitants, ainsi qu’aux altitudes de moins de 2500 mètres. La vie des argentins est de plus en plus rustique et leurs équipements de moins en moins bons. Les maisons étaient recouvertes de chaux blanche dans les zones touristiques autour de Cafayate et Salta … maintenant, elles sont en « pisé », un mélange de terre, de paille et de cailloux. Les toits ont une charpente en bois (de cactus ou bambou) recouverte de terre et de paille. Ils se servent énormément du bois de cactus, car les autres espèces d’arbres sont bien rares : le rendu est original, car c’est un bois naturellement troué, de couleur claire avec lequel les artisans font de petites boites, cadres photos, etc … mais aussi des portes d’entrées, des portails, des chaises/tables, des toits et même le confessionnal dans l’église de Cachi !

    Nous faisons étape durant 3 jours à Tilcara et baladons dans les ruelles, « la gorge du diable » ainsi qu’autour du rocher aux 7 couleurs de Purmamarca. Sur les conseils de nos amis, nous montons une thermos de lait chaud sur la colline faisant face au rocher … alors que le jour se lève, nous admirons le soleil qui descend lentement sur les « 7 couleurs », tout en dégustant un petit déjeuner original !! Très beau spectacle !!

    Une petite anecdote : en montant dans les gorges du diable, nous comptons 7 vaches dans un enclos, accompagnées d’une poignée d’hommes partageant leur maté. De retour, 3 heures plus tard, Emma nous fait remarquer que les vaches ne sont plus qu’au nombre de 2 !! Guillaume plaisante en disant que le hommes ont tué les autres … mais quelques mètres plus loin, plusieurs familles (avec enfants) sont regroupées sur un terrain camouflé, chacune affairée à dépieuter une vache dans la poussière !! Une fois dépecées et découpées, les pièces de viande (encore dégoulinantes) sont transportées à dos d’homme et jetées dans le coffre d’une vielle voiture qui attend sur le bord du chemin, c’est-à-dire presque sur nos pieds !! Difficile de faire comme si nous n’avions rien vu … Emma est stupéfaite … elle pose mille questions et dit à la fin : « et bien moi, je ne ferai jamais ça comme métier, c’est trop horrible !! ». Malgré l’émotion, je parviens à faire une photo que je ne manquerai pas de vous faire partager dès que possible !!!!!!!!!!!

    L’aventure suivante consiste à parcourir une piste poussiéreuse (encore !!) et tortueuse en bus « très local » durant 3 heures, pour arriver à Iruya, un petit village abritant une communauté d’indiens, un peu farouches pour certains. Pour arriver ici, le bus doit passer par un col spectaculaire dont l’altitude est de 4000 m, ce qui n’a aucun effet sur notre santé, mais plus sur nos émotions … waou, c’est chouette !! Nous logeons chez une famille où le confort est plus que sommaire, d’autant qu’Emma recommence à se vider par le haut et par le bas pendant la nuit … dur-dur !! Nous restons une journée de plus que prévu pour permettre à notre poupée de se remettre sur pattes, et le lendemain, nous rendons visite aux habitants d’un petit hameau perdu dans les montagnes, à 3 heures de marche de toute vie. La ballade avec nos amis du nord se passe très bien : franchissement de ruisseaux (pieds nus dans l‘eau gelée), passages escarpés, chemin caillouteux, nous arrivons finalement à San Isidro pour le 1er mai. Est-ce la coutume où le hasard, les familles ont tué du bétail aujourd’hui, la viande sèche sur du fil, la peau des vaches recouvre les pièces de viande posées à même le sol …… et d’un gros sac posé dans la cour d’une auberge dépasse le museau de l’une d’entre elles !! Le froid du soir nous contraint à rentrer le jour même, alors que nous aurions aimé y passer la nuit. De retour à Iruya, les enfants partagent un match de foot mémorable avec les petits du village pour lesquels ce sport est une institution. En effet, le terrain où nous assistons à un tournoi féminin est presque aussi grand que le village, et nous avons vu de nos yeux les jeunes des montagnes faire 5 heures de marche pour venir faire un match !!! Par contre, pour nous, le souffle manque très vite à ces altitudes … les pauses s’imposent !!

    Nous voilà donc habitués à vivre à l’altitude de 2500m (Tilcara et Iruya) … nous poussons jusqu’à Yavi (3500m) qui est un minuscule petit village de maisons en pisé, à 3 km de la Bolivie, et où nous dénichons (grâce aux Ch’tis) un véritable petit trésor de tranquillité. Perdu dans la pampa, cette maison d’hôte offre à nos familles deux maisonnettes avec salle de bains privées, cuisines équipées, lits ultra-confortables (ça change), cheminée et chauffage (25° la journée au soleil, et -5 la nuit) …… pour un prix ridicule !! Du coup, au lieu de rester 1 nuit comme prévu, nous prolongeons un peu et apprécions ce calme et ce confort tombant fort bien !! Par contre, nous sommes coupés de tout : il n’y a rien d’autre que 3 épiceries minuscules, quelques maisons habitées, 2 ou 3 restaurants, une église et une cabine téléphonique vétuste qui n’est disponible qu’à partir de 17 h le soir !!! L’électricité est installée, mais nous n’en profitons qu’un seul soir à cause d’une grosse coupure le deuxième !!

    C’est ainsi que le 4 mai, nous fabriquons un gâteau pour les 3 ans de Martin, avec un pain plat et rond coupé dans l’épaisseur, fourré par nos soin de « Dulce de leche » (= confiture de lait, leur Nutella) et garni de bonbons colorés et sucettes (ce qui ne manque pas en Argentine, même dans le plus petit des hameaux !). Dans une vieille échoppe où se battent 4 tubes de dentifrice avec 3 shampoings, un peu de fruits et des biscuits secs, nous trouvons un camion dans une boite toute poussiéreuse ainsi qu’un petit pistolet à eau pour 4 euros ……puis, au milieu de la cour de la maison, nous partageons tous ensemble un bon goûter, et faisons ainsi la joie du loustique qui ne quitte plus son nouveau camion à 3 euros !! Comme quoi, là aussi il y a des choses à revoir chez nous !! Seul petit hic, Martin est de nouveau fatigué avec un peu de fièvre … du coup il n’est pas vraiment dans son assiette.

    Le 5 mai, nous repartons à pied pour passer la frontière (sans encombre), puis en bus jusqu’à Tupiza, une petite ville très appréciée des voyageurs pour son emplacement stratégique à deux pas du Salar d’Uyuni (la plus belle région d’Amérique du Sud, pour certains !). C’est une véritable aventure qui nous attend, avec 4 jours de 4x4 en plein désert, nuits glaciales dans des villages typiques et rustiques et spectacle permanent pour nos yeux assoiffés … le tout entre 3000 et 5000 mètres d’altitude … ça promet !!

   Il faudra attendre un peu, je vous raconterai tout ça la prochaine fois !!

   Attention : les photos risquent de ne pas suivre tout de suite, car la connexion est vraiment faible, désolée ... je fais ce que je peux !

  Enormes bisousssss à tous et merci pour vos messages!!

  M§E§G§A.

 

 

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Commentaires
P
Coucou les montagnards<br /> Je viens de voir les dernières photos et le récit de vos aventures !Ah c'est toujours aussi terrible et à l'opposé de ce qu'on a pu vivre en Patagonie. Et oui la Patagonie, j'en garde un souvenir impérissable !J'en parle constamment à l'Eau Vive ,à tel point que J'ai du leur faire une soirée diapo à Turriers !Alors danger ils rappliquent tous la semaine prochaine !!ils vous faut donc retourner au Torrès del Paine, au Périto Moreno et à Bariloche avec la 2 cv!Dur dur.En attendant profitez bien et portez vous bien sur vos haut-plateaux! Bises, bises à vous 4<br /> Papounet
A
joyeux anniversaire au petit bout , merci de nous faire partager votre aventure on pense à vous profiter , nous on commence à avoir chaud l'été arrive à grand pas gros bisous
C
ANNIVERSAIRE................................................................................
C
Un merveilleux a mon petit bout qui grandi tellement vite....on se rattrapera !!! je te fais des gros bisous mon ptit bout....<br /> Petit bisous aussi a ma petite Emma ! je vous oubli pas<br /> a bientot
C
Salut les kikis c est nico et bien merci pour votre carte d'anniversaire (en avance bravo!!!!)<br /> on pense bien fort a vous a très bientot sur Skype<br /> Nico and co
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