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laurini family autour du monde

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19 juin 2013

La Gaspésie

Dans la même journée, nous avons pris 3 bateaux différents. Le premier était à Baie sainte Catherine, d'où nous sommes partis précipitemment de bonne heure, lorsque nous avons réalisé le temps qu'il nous faudrait pour boucler le programme entier de la journée que papa l'hyperactif nous avait prévu ! C'est un "traversier" qui fait passer les voitures et les gens d'une rive à l'autre du Fleuve Saguenay (10min). Nous étions pourtant comme des coqs en pâte chez Anne Marie et Réal, un couple de Québécois, exactement comme on les imagine ! Les enfants avaient déjà été adoptés par le petit chien, venu sauter sur le lit d'Emma de bon matin ... "oh l'animol, y avait jomé fé ço ava" à même dit Anne-Marie de son accent qui fait tant rire petits et grands !

Le 2ème était un zodiaque où nous avons embarqué pour l'observation d'une baleine à bosse qui nous a montré sa queue, des Belugas tout blancs et très élégants, des phoques, petit rorqual et rorqual commun ... les enfants étaient courageux car il pleuvait et la température de l'eau de 4° (donc l'air un peu frais pour rester 2 heures sous la bruine !) ... cela dit, on nous a équipé de la tête aux pieds de combinaisons étanches, mais ils n'ont rien dit, à croire qu'ils sont maintenant habitués à nos extravagances !

Et le 3ème en soirée pour traverser le Saint Laurent cette fois -ci (1h), direction la Gaspésie, une langue de terre qui s'avance dans le golfe du St Laurent et dont on peut faire le tour en quelques jours.

En général, nous nous présentons entre 18 et 20h dans les gites, campings et auberge pour connaitre les disponibilités ... pour le moment pas de souci sauf ce soir où ce n'est que la 3ème tentative qui fût fructueuse. Les touristes commencent doucement à arriver, et les hébergements à se remplir.

Aujourd'hui, sous la pluie comme hier, nous avons rencontré des artistes dans une galerie d'art, des pêcheurs de saumons à la mouche dans la rivière de la Matapédia ainsi que les barrages empêchant les poissons de remonter trop vite les rivières, nous avons aussi vu des exploitations forestières , des tas de bois à perte de vue, des fermes laitières aux couleurs magnifiques, des jeux pour enfants "trop bien", un pont couvert tout rouge, notre premier québécois vaniteux et prétentieux (on a passé notre chemin), un coucher de soleil du haut du Mont Joseph (550m d'alt, ciel enfin dégagé et 5°) et enfin notre premier "Barachois" =  banc de sédiments déposé par la rivière à son embouchure et abritant une multitude d'oiseaux variés qui aiment ses eaux peu profondes ... sans oublier un peu de mouches noires quand même (3-4 piqûres de plus pour chacun seulement, c'est correct !!).

Ce soir nous dormons chez Jocelyne et Rosaire car la température n'est pas suffisante pour tenter un camping. Comme toujours, ils sont adorables. La "madame" est "présentement" en train de faire cuire nos muffins ... hum ça sent bon, vivement demain matin !!

C'est tout pour aujourd'hui, à bientôt et bonjour (ils disent bonjour pour dire au revoir ... ils sont rigolos ).

 

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17 juin 2013

On devient moins bêtes !

Ah Ah !! On commence à trouver des astuces et à s'organiser de telle sorte qu'on ne se fait plus piquer que 3 ou 4 fois par jours !! On a acheté des moustiquaires de tête pour les enfants, du poison, et on unit nos force pour la lutte contre les bebêtes !

A part ça, nous avons passé une journée géniale au zoo St Félicien où nous avons vu, entre autre, castors ours grizzli, brun et polaire, bisons, orignaux, wapitis, caribous et boeuf "musclé" comme dirait Martin (musqué) etc ...

Puis une journée dans le fiord du Saguenay avec rando de 3h où nous avons eu la chance de voir une femelle orignal et son petit (assez rare), un porc-épic, un pic-bois (pic-vert), un faisan ... et 2 zibellules (Martin) ... bref, les enfants sont vraiment ravis. Du coup, ils marchent volontiers puis dorment dans la voiture entre deux sites car ici, les distances ne sont pas à la même échelle que chez nous !! Heureusement, nous avons une voiture toute neuve, spacieuse et très moderne, ce qui ne gache rien !

 

Ce soir (dimanche car nous avons 6 heures de retard sur vous), nous avons fait une halte chez l'habitant car nous avons eu froid sous la tente hier soir (5 ou 8 degrés peut être) et maintenant il pleut ... on n'est pas fous non plus ! La gentillesse des gens n'est pas une légende, c'est bel et bien un pays où ils ne sont pas bouffés par le stress ... ils prennent le temps de nous expliquer tout en détail, de faire les choses bien comme il faut. Quelle leçon, encore une fois !

 

Pour ce qui est des repas, nous pique-niquons à l'abri des bêtes le midi (quand c'est possible, mais pour ça, il faut bien réfléchir) et le soir on va au resto, quand on en trouve un ! La saison touristique n'a pas vraiment commencé (vu le temps), et en plus, ici c'est comme dans le reste du monde, ils ne connaissent que les frites et le poulet ... eux, ils rajoutent juste une tonne de sauce et du fromage cheddar ... résultat : ils sont quasiment tous énormes ! Et comme dirait Guillaume, ceux qui sont un peu moins gros sont ceux qui poussent eux-même leur tondeuse (car les autres ont des petits tracteurs !). Car comme en Nouvelle Zélande, les pelouses sont impéccables, bien vertes et tondues au millimètre, à en faire pâlir de jalousie notre maniaque du jardin préféré !

Voilà, j'ai beaucoup moins le temps d'écrire correctement et pour les potos, je ne sais plus comment on fait ... je me pencherai sur la question peut-être !

 

Bisous bisous

PS pour mamie : Martin est retombé sur le même genou (aïe) et en a enlevé encore 1 cm cube ....... et Emma a cassé sa dent un peu plus ... mais ça je m'y été préparé et c'est pas fini à mon avis !

15 juin 2013

Pas si facile !

2 jours à Montréal suffisent à 4 aventuriers comme nous pour en avoir une première idée !

La voiture louée, nous empruntons à présent les routes et autoroutes, et laissons les bus, métros et kilomètres de trottoirs à pieds ... non sans mal car la signalisation québécoise est on ne peut plus succinte, les feux tricolores après les carefours (freinages brutaux) et les bifurcations indiquées à la dernière minute ... bref, il suffisait juste de s'y habituer.

De vieux réflexes réapparaissent comme par magie, et c'est vraiment dans une humeur joviale et détendue que nous arrivons dans le parc national de la Mauricie. Des amis de Montréal nous ont bien prévenus que l'année est spécialement fournie en insectes ... mais à ce point-là ! ça dépasse tout ce qu'on a pu imaginer, c'est abominable !! Cela dit, c'était vraiment trop facile jusqu'ici, il fallait bien un ptit truc en plus ... et bien voilà, le "ptit truc" étaient des milliards à nous attendre sagement !

Une nuit sous la tente, réfugiés comme des soldats fuyant l'ennemi et n'osant plus sortir de peur qu'un obus s'écrase sur leur tête, ainsi qu'une journée dans le parc national de la Mauricie ... nous voilà claffis de piqûres d'insectes aussi voraces les uns que les autres, à croire qu'ils n'ont rien eu à se mettre sous la dents depuis des mois ... à peine un orteil sorti de la voiture, et c'est l'assault ! Mouches noires et moustiques se disputent le maigre repas (les fous dans notre genre sont rarissimes, l'endroit est désert) !

Par contre, les paysages sont à couper le souffle, cette profusion de lacs magnifiques et de forêts verdoyantes de printemps nous fait oublier la difficulté de chaque balade. Le moindre centimètre carré de peau ne reste pas vierge de boursouflure pour longtemps ! Ils m'ont dévoré à travers 2 épaisseurs de vêtements, et ont transformé Emma en "rugbywoman" professionnelle avec de belles oreilles en chou-fleur !  ... c'est inimaginable !

Ce soir, en roulant à la nuit tombante, nous avons pu observer un ours et un chevreuil ... c'est magique !

Demain, le zoo St Félicien et le lac St Jean.

Bisous bisous

 

13 juin 2013

Coucou c'est encore nous !

Petit message pour les curieux qui auront l'idée de venir voir par ici ... et oui, nous sommes bien arrivés !!

Notre avion est passé à travers les grèves et a bien atterri à Montréal sous des trombes d'eau.

Il est 7h du matin (13h chez vous) et nous nous aprêtons à prendre un ptit dèj. ... on a les crocs !

Plein de bisous à tous ... à très vite, peut-être !

30 juillet 2011

"Et s'il suffisait d'oser"

 

En route, le mieux c’est de se perdre,

 Lorsqu’on s’égare, les projets font place aux surprises

 Et c’est alors, mais alors seulement

 Que le voyage commence.

 

 

 Facile à dire … mais tellement vrai !!

Et puis … avant de refermer le livre de cette histoire peu banale, il nous était impossible de passer à côté d’une liste un peu spéciale qui nous tient beaucoup à cœur :

 

Merci ...

à tous nos chauffeurs, par centaines et en tous genres, de radeaux en bambou, barques, pirogues, bateaux, pouss-pouss, tuk-tuk, taxis, camionnettes, bus en tous genres et en tous états, métros, trains, ferrys et aux pilotes d’avions à hélices ou à réacteurs … merci de nous avoir conduit sans encombres là où nous voulions aller … quasiment tous les jours ! Sans oublier les nombreux vélos, scooters et voitures que nous avons loué (sans chauffeur) pour des prix dérisoires, mais qui seront à l’origine de nos souvenirs les plus marquants !

Aux cuisiniers des centaines de restaurants, fast-food, bars, boui-boui ou simple tabourets sur le trottoirs … merci d’avoir préparé tous ces repas pour nous, chaque jours !

Aux hôteliers, réceptionnistes, gardiens, employés d’hôtel, femmes de ménage … merci de nous avoir hébergé, chacun à votre manière !

 

A Kéran Miller de Kiwi Autohome (N-Zélande) … merci de nous avoir loué votre petite maison roulante, les enfants disent que c’est leur meilleur souvenir !

Aux guides rencontrés dans notre voyage … merci de nous avoir aiguillé, expliqué et communiqué votre savoir ! Nous pensons notamment à Dipak au Népal, à Colok et Dipak dans l’Himalaya, à Salto en Bolivie, à Gilder en Amazonie, à Daniel aux Galapagos, et à Misael au Pérou … mais on en oublie sûrement !

Aux habitants, passants ou autres touristes … merci de nous avoir indiqué la direction de notre chemin lorsque nous étions perdus, et de nous avoir conseillé sur les meilleures choses à faire !

A ma sœur Mélanie … merci d’avoir été notre fournisseuse officielle de lunettes de soleil, et spécialement les miennes qui sont « magiques » et embellissent tout ce que je vois (elles sont polarisées!) … et aussi pour ton sac ciblex indestructible qui a protégé notre immense sac à dos dans les avions !

A notre lit-tente pour Martin qui nous a servi jusqu’au bout … merci d’avoir protégé notre bébé des vilaines bêtes, de lui avoir donné un repère dans ce voyage de nomade, et de nous avoir évité bien des fois la location de chambres plus grandes donc plus chères !

Aux couteaux reçus en cadeau … merci le « petit suisse » pour tes fonctions multiples que nous avons mis à rudes épreuves … et à la coutellerie de Thiers pour son tranchant inégalable !

Aux porte-bonheurs qui nous ont accompagné courageusement chaque jours : petit chien en peluche, bracelet en argent, brins de provence … merci d’avoir joué votre rôle à la perfection, car ce n’est vraiment pas de chance dont nous avons manqué !

A nos appareils photos (terrestre et aquatique), filtre polarisant et zoom 55 x 250 … merci de nous offrir de tels souvenirs, car sans vous, nous aurions certainement oublié des tas de choses, tellement nous en avons vu !

A toi, petit ordinateur … merci d’avoir permis le contact avec les gens qui nous manquaient et de nous avoir été fidèle chaque jours, malgré les conditions parfois un peu rudes !

Aux 11 ouvrages du Lonely Planet (ou autres guides) que nous avons transporté … merci pour tous les bons conseils, les infos, les bonnes adresses, les bons restos et les cartes/plans remarquables !

Aux jouets des enfants, tels que les crayons de couleur de leur nounou préférée, aux livres, cahiers d’écriture, coloriages, ainsi qu’à la D.S. … merci de les avoir aidé à trouver le temps moins long lorsqu’il l’était vraiment !!

 

Aux adorables familles qui nous ont accueilli partout dans le monde, et notamment à Dipak au Népal, Donna à Sydney, Paul Blest et sa famille en Tasmanie, Sébastian et ses amis à San Augustin (Argentine, lorsque Martin était malade), Pierre Fernanda et Pedro à Rio … merci pour votre générosité et votre hospitalité !

Aux acteurs de cette histoire, sans qui ce voyage était techniquement impossible : Jérôme et Geneviève et Philippe … merci d’avoir gardé et entretenu nos 2 voitures ! Estelle et François … merci d’avoir travaillé à notre place ! Yvonne et Théo … merci d’avoir gardé et entretenu notre maison ! Alex et François … merci d’avoir géré la tonne de paperasse qui nous était destinée, ainsi que d’avoir survécu à notre absence !!!!!!!!!! Et à Claire et Simon … merci d’avoir été là pour tout ce que l’on n’avait pas prévu, d’avoir coordonné les choses et entretenu le jardin !

A Peter et Francesca, nos amis de Beaumes de venise … merci de nous avoir permis de croire que c’était possible grâce à votre exemple, et de nous avoir aidé à mettre l’aventure sur pieds !

 

A nos amis de route Fred Delphine Zoé Théo Arthur ( N-Zélande, Argentine, Bolivie, Pérou),

                                      Laurent et Jeanne (Chili, Argentine),

                                      Frank et Aurélie (Népal surtout : merci tout spécial pour le logiciel de réduction des photos sans lequel il n‘y aurait jamais eu de photos sur le blog … ouf !),

                                      Ben et Aurélie (8 fois sans se concerter pendant le voyage, mais surtout Equateur et Bali)

                                      et Max et Caroline (Pérou)

… merci d’avoir partagé ces bons moments avec nous, d’avoir supporté nos deux petits monstres, et de nous avoir aidé à vivre un peu mieux le manque de nos familles et de nos amis !

La liste serait incomplète si j’oubliais de remercier Décathlon de nous avoir équipé dans tous les domaines et de la tête aux pieds … on aurait du songer à demander un partenariat ou un sponsor avant de partir !

Et bien sûr : à tous les fidèles lecteurs du blog, c’est-à-dire à VOUS qui êtes courageusement en train de lire cette liste affreuse jusqu’au bout … merci d’avoir été là POUR nous et AVEC nous, même si vous n’avez aucune idée de ce que votre « présence » représentait pour nous ! Une mention spéciale, tout de même, à ceux qui ont écrit les commentaires … y a pas de raison que vous ne soyez pas félicités pour vos efforts … MERCI et encore MERCI, vos encouragements ainsi que vos compliments nous vont droit au cœur à chaque fois … ça va nous manquer !!

Enfin, à vous Papa et Maman … merci d’avoir pu venir à notre rencontre au Chili et ainsi partager un peu de notre vie de « globetrotteurs » , comme on dit. Même s’il était presque vital pour Maman, ce petit break avec vous nous a également permis de souffler des 6 premiers mois passés non-stop avec nos deux diablotins qui savent parfaitement nous rendre fous à certains moments ! Et oui, il ne faudrait pas croire que c’était rose tous les jours, c’était même parfois très dur … C’était un vrai bonheur de vous embarquer dans nos folles aventures et nous regrettons un peu de ne pas avoir pu le faire avec d’autres candidats … mais les choses étaient ainsi à ce moment là, c’est pour une prochaine fois !!

Merci encore une fois à toi, Maman, d’avoir supporté notre absence, toi pour qui c’était si dur, je sais … c’est pourquoi je te dédie modestement mon petit bébé : ce blog que j’ai rédigé avec amour … une pensée pour Toi à chaque ligne que j‘écrivais …

Pour finir en beauté, nous aimons ce texte de Pablo Neruda qui met les mots justes sur des pensées parfois difficiles à exprimer, et qui, j’espère, vous fera comprendre un peu mieux les raisons d’une telle folie ! Qui sait, peut-être même que ça donnera, à certains, le petit coup de pouce qu’il leur manque pour franchir le pas ??!!

Pour notre part, nous n’avons vu que peu de choses du monde, mais nous avons une certitude : en France, les moyens d’être heureux sont nombreux, et nous ne le sommes que trop peu, faute à l’individualisme, à l’appât du gain, et à la folie de certains hommes … dans d’autres pays où les gens n’ont rien, ils compensent leur pauvreté par une solidarité et un respect mutuel les menant à une certaine forme de bonheur. Nous avons le sentiment d’être en train de gâcher quelque chose chez nous, pendant que l’authenticité d’autres coins du monde les rend plus grand à nos yeux … il parait que c’est l’évolution …

 

 

 

« Et s’il suffisait d’oser »

 

 

Il meurt lentement,

Celui qui ne voyage pas,

Celui qui ne lit pas,

Celui qui n’écoute pas de musique,

Celui qui ne sait pas trouver

Grace à ses yeux.

 

Il meurt lentement,

Celui qui détruit son amour-propre,

Celui qui ne se laisse jamais aider.

 

Il meurt lentement,

Celui qui devient esclave de l’habitude

Refaisant tous les jours les mêmes chemins,

Celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

De ses vêtements

Ou qui ne parle jamais à un inconnu

 

Il meurt lentement

Celui qui évite la passion

Et son tourbillon d’émotions

Celles qui redonnent la lumière dans les yeux

Et réparent les cœurs blessés

 

Il meurt lentement

Celui qui ne change pas de cap

Lorsqu’il est malheureux

Au travail ou en amour,

Celui qui ne prend pas de risques

Pour réaliser ses rêves,

Celui qui, pas une fois dans sa vie,

N’a fui les conseils sensés.

 

Vis maintenant !

 

Risque-toi aujourd‘hui !

 

Agis tout de suite !

 

Ne te laisse pas mourir lentement !

 

Ne te prive pas d’être heureux !

 

 Pablo Néruda.

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On a écrit la     F          I          N   avec nos corps de rêve  !!!!

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30 juillet 2011

Si tu vas à Rio ...

... on n'a pas oublié de monter là-haut !!

Très chanceux, une fois de plus, nous découvrons Rio de Janeiro sous un soleil magnifique et par des températures idéales … et oui, nous sommes en hiver, ici (on dirait pas !) et c’est mieux ainsi, car il peut faire jusqu’à 45 degrés l’été !!

La baie de Rio est réputée pour être une des plus belles au monde, et nous avons pu constater, en admirant la vue du haut du Corcovado, que c’était une affirmation fondée ! Six millions d’habitants pourtant (11 millions avec les banlieues), la ville se love entre des pics rocheux verdoyants et de longues plages de sable jaune aux noms évocateurs, tel que Copacabana, et Ipanéma !! Elle a, d’ailleurs, obtenu l’organisation des jeux olympiques d’été 2016, et accueillera la finale de la coupe du monde de football 2014 dans le célèbre stade du Maracaña (en travaux pour l’occasion). En tout, 4 clubs de la ville évoluent en première division du championnat de « foutchebol do Brazil », ce qui pourrait faire pâlir nos grandes villes françaises !!

Un expatrié de la famille de Guillaume : Pierre, nous accueille dans son superbe appartement situé à « Barra », un quartier chic de Rio. Il nous présente sa femme Fernanda et son adorable fils de 6 mois, Pedro. Les enfants sont aux anges, ils trouvent très vite le moyen de s’amuser avec ce petit bébé potelé !!

La visite commence : Il ne nous faudra pas moins de 2 heures et demi de bus, métro puis 2 mini-vans pour rejoindre le sommet du piton rocheux abritant une immense statue du Christ rédempteur ou « Corcovado », duquel s’étend, à perte de vue, un magnifique 360 degrés sur Rio et ses environs. Petit bémol : Arrivés à la fin d’un tel voyage, nous ne pouvons nous empêcher de faire une petite critique sur l’organisation douteuse de l’accès laborieux à un site si touristique …

Un autre jour, nous flânons sur les bords de la célèbre plage de Copacabana, au milieu des citadins motivés se pressant sur la piste cyclable en quête d’un peu d’exercice physique, ou encore des marchands ambulants de paréos, chapeaux, bikinis et autres friandises dont-ils raffolent … et oui, ici aussi, les ravages de l’influence américaine sont bien visibles : sodas, frites et poulet frit sont, une fois de plus, le trio gagnant… et tandis que les légumes sont inexistants, les Brésiliennes à la réputation pulpeuse, le sont un peu trop maintenant, ça déborde et ça pendouille !! En revanche, les hommes sont plus disciplinés, et nombreux sont ceux qui compensent leur alimentation déplorable avec une partie quotidienne de « foot-plage », qui consiste à former un cercle de trois à six joueurs et à faire circuler le ballon en une touche de balle par n’importe quelle partie du corps (pied, tête, genou, poitrine, épaule … en dehors des mains). Il faut avouer que, suivant les équipes, le paysage alentours est presque moins attrayant que ces corps bien musclés et bien bronzés en action !!!!!!!! Pour sa défense, Guillaume répond que les fesses rebondies et dorées à souhait de certaines brésiliennes ne le dérangent pas non plus, d’autant qu’ici, les maillots sont on ne peut plus échancrés ………… alors par contre, pour ça, je vais avoir du mal à faire des photos sans me faire remarquer, mais j’essayerai quand même, rien que pour vous …. Faut penser un peu aux copains, des fois !!!

En fin d’après-midi, nous montons au « pain de sucre », un autre piton rocheux accessible en téléphérique (abominablement cher) pour y photographier un très beau coucher de soleil sur la baie de Rio. Après quelques jours passés ici, nous pouvons dire que Rio nous plait beaucoup, mais que le coût de la vie y est bien plus cher que dans tous les autres pays d’Amérique du Sud … en 4 ans, les prix ont plus que doublé, et pendant que la visite du « pain de sucre » coutait 15 réals en 2007, nous payons aujourd’hui 53 réals par personne … heureusement que nous sommes en demi-pension chez Pierre et Fernanda, sinon aille aille aille le budget !!!

La vie à Rio nous rapproche en douceur des habitudes européennes; notre réadaptation commence ici, pour un atterrissage maîtrisé sur le sol Français !

Pour fêter notre arrivée, Pierre nous a réservé, entre autre, la surprise de déboucher un côte du Ventoux 2009 pour accompagner une pointe de brie « Président » !!! Dans son frigo, nous trouvons aussi de la moutarde « Amora », des « Danette », des « Activia », et la fameuse motte de beurre demi-sel « Président » !!!! Que du bonheur !!!

Nous décidons, d’un commun accord, de mettre fin aux journées interminables de visites fatigantes … pauvres tourdumondistes que nous sommes (!!!) … nous acceptons enfin de nous laisser porter par le peu de temps qu’il nous reste de cette liberté si chère à nos cœurs !! Nous pensons souvent à notre ami Fred, qui, au même stade du retour que nous, disait qu’il n’opposait plus aucune résistance, qu’il se laissait faire … comme une bête que l’on conduit à l’abattoir … ça nous faisait rire, à l’époque …… un peu moins, maintenant !!!!!!

Nous pouponnons le petit Pedro avec beaucoup de plaisir … Mais, à part ça, c’est à la plage et dans les rues animées que nous passons le plus de temps, aussi bien à organiser ensemble notre retour, qu’à évoquer la multitude de souvenirs qui se bousculent aux portes de nos mémoires … comme si, à quelques jours de la fin, c’était un challenge, pour eux, de ne pas se faire oublier !!!

Côté bambins, Emma ne peut pas à s’empêcher d’apprendre quelques mots de Portugais (et oui, on patauge dans la choucroute avec cette troisième langue totalement inconnue !), et saute chaque jour un peu plus haut à l’idée de rentrer à « sa maison ».

Hier, nous avons retrouvé des photos de notre maison sur l’ordinateur; nous les avons montré aux enfants, et Martin a trouvé (je cite) « cet hôtel très chouette, avec, en plus, une grande piscine » … s’en souvient-il ?? Nous en doutons un peu !

Avec ça, quelques photos de Rio dans l'album du Brésil, et à suivre, un tout dernier article un peu spécial intitulé «Et s‘il suffisait d‘oser» dans la rubrique "Fin".

BISES à tous, à TRES bientôt …

M§E§G§A.

 

24 juillet 2011

un dessert bien arrosé !

A Foz de Iguaçu, nous sommes accueillis par la pluie … mais Guillaume positive en disant que ça n’est pas un problème pour visiter … des chutes d’eau !!! La photographe amateur que je suis n’est pas tout à fait de cet avis !!

Les chutes d’eau les plus belles et les plus grandes au monde sont situées sur le rio (ou fleuve) Iguaçu, qui marque la frontière entre le Brésil et l’Argentine. Cette merveille de la nature se visite donc des deux côtés, ce qui permet deux approches bien différentes aux curieux que nous sommes (et aux autres aussi, hihi )!!

Nous avons prévu de commencer par le côté Brésilien, réputé un peu moins impressionnant, et de garder l’autre côté pour le lendemain … ça nous évitera de faire comme tous ces gens en voyage organisé qui nous donnent le tournis à courir dans tous les sens parce qu’ils manquent de temps !!!

Le temps est effectivement bien couvert le premier jour, mais par chance, le déluge qui s’est abattu cette nuit sur la région (créant ainsi des inondations aux alentours) a pris fin, tôt ce matin. Les 275 cascades que compte le site ne sont que plus impressionnantes … ce que j’immortalise aussitôt ! Cette visite nous permet une vision globale des chutes avec un parcours souvent en retrait, même si, par endroits, nos capes de pluie nous servent enfin à quelque chose … depuis le temps qu’on les trimbale !!! En effet, le circuit de passerelles nous emmène au pied de l’une des chutes qui s’écrase sur les rochers avec une telle puissance qu’elle génère un énorme nuage de gouttelettes …. qui prennent un malin plaisir à inonder le moindre centimètre carré qui dépasse de nos imperméables !!

En fin d’après-midi, les petits (et les grands) se régalent de la visite d’un très beau parc aux oiseaux, avec notamment des toucans très familiers, et des perroquets en tous genres.

L’air est plutôt frais, nous languissons une bonne douche bien chaude !

Le lendemain, le ciel est plus clair; les troupes sont beaucoup plus gaies … et les photos spectaculaires. Le soleil apparait et fait briller, dans les nuages de vapeur d’eau, de magnifiques arcs-en-ciels.

De ce côté, les passerelles enjambent littéralement de gigantesques chutes … nous sommes vraiment au plus près d’une quantité d’eau incroyable, et notamment de la gorge du diable, réputée … c’est époustouflant !

Pour ne rien gâcher, les enfants s’amusent avec des ratons-laveurs, voleurs de pique-nique, qui se faufilent entre les jambes des passants, à l’affût du moindre petit bout de pain qui traîne !!

Le seul petit inconvénient de la journée, c’est la complexité du parcours effectué pour se rendre en Argentine… mais il est vite effacé par la beauté des lieux !

Je vous laisse apprécier les photos …

Dans un instant, nous atterrissons à Rio où Pierre vient nous chercher pour nous présenter sa petite famille … nous allons faire la connaissance de Pédro, son fils de 7 mois et partager avec eux le peu de temps qu’il nous reste de ce merveilleux voyage !

Suite et fin ……………… dans quelques jours !!!!!!!!!!!!!!!!

Bises à tous, à bientôt !! ………. Allez, petite maman, tiens bon, c’est bientôt fini. Quant à toi, bébé Margot, ma nièce que je ne connais pas … prépares-toi bien à une imminente avalanche de bons bisous tous doux !

M§E§G§A.

23 juillet 2011

2ème part du dessert : l'ABC du Pérou

ABC = Alpamayo Base Camp (Pérou) ............. ou Anapurna Base Camp (Népal) !!!

Alors qu’il y a deux jours, le sable chaud des plages massait nos petits pieds, nous voilà à présent embarqués dans une nouvelle aventure qui se déroule autour de Caraz, entre 2500 et 4500 mètres d’altitude ! La Cordillère Blanche nous attire pour plusieurs raisons : Jeanne et Laurent, nos complices en Argentine, sont passés par là et ont beaucoup aimé (ce qui a de la valeur à nos yeux car nous les connaissons un peu), le relief commence à nous manquer après tout ce temps passé au plus près de l’océan, et l’envie de revivre le Népal nous anime, un peu comme si, inconsciemment, nous voulions que le voyage recommence une nouvelle fois (ce qui ne dérangerait qu’Emma, à priori !!).

Une certaine expérience (ou une expérience certaine) en plus, nous compliquons quelque peu les conditions que nous avions au Népal. Cette fois, pas de lodge où manger et dormir, pas de toilettes ni de douche, et une altitude à gérer bien plus élevée. Suffisante à notre goût, la difficulté augmente encore avec le mal des montagnes récurrent d’Emma ainsi que la fièvre de Martin qui s’immisce dans l’histoire, la veille du départ ! Le doute et l’hésitation, que nous connaissons bien maintenant, envahissent une nouvelle fois nos esprits. Après avoir pris toutes les précautions nécessaires, nous partons pour le trek de 3 jours qu’Alberto de l‘agence « Pony expéditions » nous a concocté !

Les enfants se reposent en prévision de ce qui les attend, pendant que Guillaume part au marché pour réunir l’essentiel des provisions nécessaires à une autonomie complète de 3 jours : un vrai casse-tête !

Une nouveauté indispensable toutefois : 3 ânes et leur « ariero » (propriétaire) nous accompagnent pour le pire et pour le meilleur !! On n’en a pas assez de deux enfants, on y ajoute 3 bourricots, un marron qui porte les tentes et qui fait de la musique (amusant problème d‘aérophagie), un gris qui porte la cuisine, et un blanc pour les enfants … bon, d’accord, ça peut nous aider !!

Voilà le programme : un taxi nous monte de Caraz à Cashapampa (700 mètres plus haut) où nous faisons la connaissance de « Misaël » et de ses ânes, que nous chargeons au maximum. Nous prenons ensuite le chemin du Camp de base de l’Alpamayo que nous atteindrons en deux jours, le troisième étant réservé à la redescente par le même chemin … si tout va bien !! Notre avion pour Iguaçu est, en effet, prévu dans 4 jours, ce qui ne nous permet pas de faire la boucle nommée « Santa Cruz ».

Jour 1 : 10h, départ de Cashapampa (2900 m) - arrivée au 1er campement (3800 m) à 15h - 900 mètres de dénivelé positif, 5 heures de marche.

D’abord au fond d’une gorge, le chemin longe ensuite un torrent au bord duquel nous pique-niquons. Puis, chassés par la bruine, nous poursuivons sur un plateau jusqu’au campement, stimulés par un vent glacial. Mais dans l’empressement, nous montons un peu trop rapidement et oublions qu’en quelques heures nous passons de 2200 à 3800 mètres d’altitude … ce qui a pour conséquence immédiate le K.O. de trois des membres de notre famille ! Nous avions le physique pour le faire, mais ça n’a pas suffit … la montagne est beaucoup plus complexe, à ces altitudes … le temps pour les hommes de monter les tentes et mettre les enfants à l’abri, et notre Guillaume tombe comme une mouche, pâle et frissonnant … la nuit est très éprouvante pour lui qui envisage déjà notre redescente pour le lendemain … les enfants sont très agités en début de nuit … je distribue les cuillères de sirop contre le mal des montagnes …

                            Jour 2 : … quand enfin le jour se lève, nos esprits sont embrouillés, nous ne sommes plus vraiment en possession de notre entière lucidité … mais les enfants vont bien, et la difficulté à repousser notre nature un peu têtue est trop grande … nous reprenons le chemin vers l’Alpamayo, magnifique sommet pyramidal de 5947 m, que nous ne pourrons contempler qu’une fois arrivés au camp de base … impossible de renoncer maintenant … d’autant que Misaël nous décrit un profil plutôt encourageant pour la journée : seulement 200 m de dénivelé répartis sur les 4 premières heures, jusqu’à un croisement où s’offrent à nous plusieurs options, dont celles de dormir à cet endroit, redescendre au 1er campement, ou poursuivre jusqu’au camp de base en ajoutant 300 mètres de dénivelé et 1h30 de marche.

C’est reparti … après 4 heures de déambulation lente et maladroite, une pause et quelques sucreries au fameux croisement nous aident à reprendre doucement nos esprits … la décision tombe … nous montons tout de même jusqu’au camp de base et misons tout sur le fait que le mauvais passage de l’acclimatation est terminé.

Quelques lacets plus hauts, nous atteignons le plateau suivant, au fond duquel s’abrite le camp et s’élève LE sommet convoité… le ciel est toujours menaçant en fin de journée, nos derniers pas s’accompagnent de petits grêlons qui rebondissent sur nos têtes ! La soirée commence bien … avant que les tentes ne soient entièrement dépliées, une averse de grêle en recouvre une partie, avant de fondre lentement au dessus de nos têtes ! Le thermomètre frôle le zéro degré, nous nous réfugions dans la tente de Misaël pour commencer à préparer les boissons et repas chauds, pendant que les enfants se récompensent d’une petite sieste sous leur épais duvets de plumes. Le réchaud fourni par Alberto finit par fonctionner, après nous avoir fait une petite frayeur … il faut avouer qu’en le déballant de sa housse, hier, la situation, déjà critique, ne s’est pas arrangée : un gourde cabossée, remplie de combustible, et branchée sur un minuscule bruleur était censé nous sortir de l’impasse … je n’aurais jamais cru qu’il serait possible de faire cuire des pâtes avec cet engin …mais, miracle, notre appétit revient, et avec lui un magnifique plat de spaghettis à la sauce tomate « spécial chef Guillermo » (petits oignons et tomates finement coupés, revenu dans un peu de beurre, et relevés d’herbes aromatiques) … un vrai bonheur pour notre moral … Papa cuisine et Martin se remet à manger … houra !!

Tout comme hier, l’heure du coucher correspond à peu de choses près à celle du soleil : à 19h, la petite troupe est bien rangée dans sa bulle, comme les sardines le sont dans leur boite … nous ne sommes pas à l’huile et au citron, mais à l’eau de pluie et à la boue !!!

La nuit se passe bien … c’est juste un peu particulier de se réveiller en entendant les flocons de neige tomber sur la tente, regarder sa montre en pensant qu’on a bien dormi (et que notre inconfort touche presque à sa fin) … et s’apercevoir finalement qu’il n’est que 22h30 !!!!

                                              Jour 3 : Qu’importe, le spectacle auquel nous assistons dès le lever du soleil vaut tout l’inconfort du monde : l’Alpamayo se dégage un peu plus chaque minute; un sublime 360° éblouit nos yeux à peine ouverts et déjà humides d’émotion !

Un bon petit-déjeuner avalé, le soleil pointe le bout de son nez alors que Misaël rassemble notre camp et que les enfants dégèlent doucement … quelle aubaine, nous nous échappons en amoureux pour gravir les quelques dizaines de mètres qui nous séparent du lac émeraude (à 4500 m d’altitude) dont on nous a parlé hier : la cerise sur le gâteau, un décor de toute beauté se déroule sous nos yeux passionnés. Le temps de faire quelques photos somptueuses, nous descendons en vitesse, et encore tout essoufflés, pour retrouver notre équipée sauvage : ânes bâtés, enfants ensellés, et ariero dévoué … il ne nous reste plus qu’à parcourir dans l’autre sens les 24 km (et les 1400 m de dénivelé négatif) jusqu’à Cashapampa et d’éviter de trébucher à force de marcher le nez en l’air à contempler cette merveille !

Notre fatigue frôle l’épuisement lorsque nous arrivons à destination 7 heures plus tard. Nous gratifions Misaël du reste de nos victuailles pour le remercier de son attention à l’égard des enfants qu’il n’a pas quitté une seconde. Du haut de ses 28 ans, il s’est adapté à chaque situation et a fait preuve d’une patience remarquable (je vous laisse imaginer de quoi je veux parler : monter sur l’âne … descendre de l’âne … remonter, c’est trop dur de marcher … j’ai mal aux fesses, c’est trop serré …j’ai chaud, j’ai froid … j’ai soif … je veux qu’il galope … c’est quand qu’on arrive à l’hôtel (!!!!!!) … et j’en passe !!).

Le taxi qui devait nous ramasser (à la petite cuillère) pour nous ramener à Caraz n’est pas là … oups … mais notre état est tel que nous réagissons à peine !! C’est finalement un groupe d’alpinistes qui nous proposent, pleins de pitié, de nous déposer contre quelques « soles » (la monnaie du Pérou). La boucle est bouclée …….. Prem’s à la douche bien chaude !!!!!

Nous sommes enchantés d’avoir choisi Caraz pour notre dernière étape, et d’avoir pris le temps d’y passer cette petite semaine (chose assez rare comme vous le savez !), de flâner au marché, de rencontrer les habitants et de prendre le temps de parler avec eux. Ce qui nous attend ensuite est, à nos yeux, un peu différent, comme si ce n’était plus notre voyage mais de simples vacances : Les chutes d’Iguaçu, aux frontières du Paraguay, du Brésil et de l’Argentine, ainsi que Rio sont bien moins dépaysants que ce qu’on a pu voir jusqu’à présent, même si notre envie de les découvrir est toute aussi grande. Je veux dire par là qu’on sent bien que notre civilisation ainsi que notre culture ne seront plus très loin …

Nous prenons notre dernier bus de nuit pour faire le trajet entre Caraz et Lima, et décollons dans la foulée pour Iguaçu (côté Brésilien).

L’étau se resserre, mais pour Emma, c’est une grande joie ! Elle compte les jours qui la sépare des retrouvailles et de la fête qu’elles vont engendrer ! Elle parvient à expliquer ça en espagnol à qui veux bien l’entendre !!

Quant à Martin, il se contente de suivre le mouvement sans trop savoir ce qui l’attend … on a du mal à savoir ce dont il se souvient de sa maison, de son entourage, de sa vie en France … lui qui aura passé la moitié de sa petite vie en voyage autour du monde … changer de maison tous les deux jours (en moyenne), et bien souvent de langue, de visages, et de climat … chapeau, petit bonhomme !

 Merci pour les compliments ... et A très bientôt …

M§E§G§A.

Un bisou tout doux au petit Manoé qui est né le 9 juillet … félicitations !! … et merci encore à sa maman pour les photos !

Bon anniversaire aussi à mon adorable filleul Luigi (ainsi qu’à sa maman).

 

 

 

 

 

 

 

 

16 juillet 2011

De la mer à la montagne ...

Nous sommes de retour à Guayaquil sur le continent, après un vol sans encombre.

Nous avons quitté la famille Belge ce matin, mais on leur a laissé tout un sac de conseils. Ben et Aurélie ont pris leur dernier avion pour la France à midi … nous sommes tout seuls !

Décidés à ne pas gâcher les jours qu’il nous reste, à peine posés sur le tarmac, nous enchainons directement avec un bus pour Puerto Lopez (5 heures quand même) où les baleines sont censées nous montrer le bout de leur nez !

Elles sont bien au rendez-vous, comme on nous l’a dit, à seulement quelques kilomètres des cotes. Elles sont parties de l’Antarctique pour fuir les courants froids et les prédateurs, et ont parcouru la moitié du globe pour venir se reproduire et faire naître leurs petits à l’abri de l’Equateur.

A bord d’un petit bateau, nous sommes secoués dans tous les sens par une mer agitée … mais vaccinés par notre croisière, nous irons même jusqu’à dévorer un petit gouter !! Au total, une quinzaine de baleines s’approchent à quelques mètres de notre embarcation, tantôt avec la tête, tantôt avec la queue. Leur taille est impressionnante … ce qui coupe net notre envie première de descendre dans l’eau pour aller à leur rencontre !!! Le brumisateur géant qu’elles ont sur la tête amuse beaucoup les enfants et nous permet de les repérer de loin lorsqu’elles remontent à la surface pour respirer.

Nous n’avons malheureusement pas le ciel bleu nécessaire à la réalisation de photos époustouflantes … les baleines ne nous font pas une exhibition digne d’un spectacle de Marineland … mais elles sont sauvages, paisibles, et en liberté … et c’est aussi magnifique ! La sortie se termine par un arrêt « snorqueling » afin d’admirer les coraux qui tapissent les rochers ainsi que les poissons qui s’y cachent.

Deux nuits suffisent … nous voilà repartis dans l’autre sens (vers le sud) pour enfin récupérer le gros de nos bagages que nous avions laissé à l’hôtel de Guayaquil depuis presque un mois ! Sans intérêt, notre escale à Montañita ne nous servira qu’à nous restaurer et à dégourdir les jambes de nos loustiques sur la plage.

Le lendemain, nous montons dans le bus pour Cuenca, une petite ville de montagnes (ah, les montagnes, ça nous manquait un peu) réputée pour la fabrication des fameux « Panamas », les chapeaux tressés en feuilles de palmier. Leur nom provient de leur utilisation par les ouvriers du gigantesque chantier du canal de Panama, il y a quelques années. Ensuite, son usage s’est répandu, à tel point qu’on en oublie son origine équatorienne. Comme à notre habitude, nous flânons dans les allées du superbe marché central et dégustons, à l’heure du repas, une délicieuse assiette de porc à la braise. C’est, en effet, la tradition à Cuenca, et ça tombe plutôt bien, car le poulet dans tous ses états, on en a un peu marre ! Chaque stand a son cochon présenté entier sur un grand plateau; le client n’a plus qu’à choisir le morceau qu’il désire !! Bien sûr, je vous ai fait une petite photo !

Puis, lassés par le mauvais temps récurrent en Equateur (seulement 4jours de soleil en un mois), nous fuyons la grisaille en quête de ce soleil si cher à nos cœur … et nous le retrouvons au Pérou, exactement là où nos l’avons laissé un mois plus tôt !

Pressés, nous prenons un bus mardi matin à Cuenca, changeons deux fois, à Mancora et Chimbote, et arrivons mercredi soir à Caraz au Pérou (ce qui fait 33 heures de plus au compteur !).

La Cordillère Blanche d’un côté, la Cordillère Noire de l’autre, nous sommes de retour au cœur des Andes, à l’endroit même où les sommets sont à peine plus bas que dans l’Himalaya. Les pics enneigés vertigineux pointent de toutes part; les lacs couleur émeraude brillent dans chaque vallées …

Nous faisons une balade magnifique à plus de 4200 mètres d’altitude et étudions la possibilité de faire un petit trek dans ce décor … sorte de réponse à celui que nous avons fait au Népal au début de notre voyage … qui pourrait finalement s’appeler « de l’Himalaya à la Cordillère blanche ».

Suite au prochain épisode …

M§E§G§A.

6 juillet 2011

Galàpagos, la cerise sur le gâteau

Je ne laisserai pas le doute planer plus longtemps … lors de notre entretien avec Douglas « del centro de viajero » de Guayaquil (l’agence de voyage), nous mettons sur pieds le « dessert » de notre voyage : une croisière de 8 jours au milieu des petites îles des Galápagos !! Au diable l’avarice, on mangera des pommes de terre 3 mois de plus, on n’y verra que du feu !! C’était trop bête de passer à côté sans s’arrêter en sachant bien qu’on ne reviendrait pas de sitôt … enfin bref, après un vol de 2 heures, nous embarquons sur le « Yatch Darwin », un petit bateau de type « familial » pouvant accueillir 16 passagers au maximum (contre les 96 de la première proposition … ouf, ça nous faisait un peu peur !). En contre partie, il risque de tanguer et rouler un peu plus que ces gros navires patauds … qu’à cela ne tienne, on tente le coup, sur les bons conseils de Douglas !!

Tout ce dont nous avons besoin est à bord … deux cabines pour nous 4 avec chacune un coin toilette et de l’eau chaude, un coin bronzette, un salon, une salle à manger, une télé, des équipements de snorqueling (palmes, masques et tubas) … des gilets de sauvetages (ouf) et des biscuits dans une boîte (youpi) !!! L’équipage est au complet avec un capitaine (Agustin), un mousse (Castelliano), un cuisinier (fabuleux), un guide de terre et un de mer, le conducteur du zodiaque, et le barman (qui nous servira tous nos repas).

Rapidement, une première escale permet à toute cette brave équipe de charger, sous la surveillance rapprochée de quelques Pélicans, le ravitaillement pour quelques jours d’autonomie … et c’est parti !!

Les journées se déroulent à peu près toujours sur le même modèle :

  • Réveil à 6h40 pour le petit déjeuner de 7h précises
  • 8h : Débarquement sur une île (grâce à un zodiaque), et visite du site
  • Retour à bord vers 10h et préparation pour le snorqueling jusqu’à 11h30
  • Midi : repas à bord
  • Navigation jusqu’à 14h30 pour approcher un nouveau site
  • Visite du site jusqu’à 16h
  • Retour à bord et snorqueling ou autre visite jusqu’à 17h30
  • 18h15 : briefing sur le programme du lendemain
  • 18h30 : repas du soir et distribution du petit bonbon contre le mal de mer (en fonction de la navigation prévue pour la nuit)

Chaque jour, nous découvrons un paysage différent et les drôles d’animaux qui l’occupent. Des volcans aux pentes noircies jusqu’aux plateaux d’arbres-cactus en passant par les forêts tropicales humides ou encore les longues plages de sable noir, rouge, jaune ou blanc, il y en a pour tous les goûts !! Question « bébêtes » c’est pas mal non plus, mais la liste est tellement longue que je ne citerai que les plus remarquables comme les emblématiques lions de mer, iguanes marins et terrestres, requins marteaux, tortues géantes, albatros, frégates et les célèbres « fous à pattes bleues », des oiseaux aux pattes palmées bleues qui nous ont particulièrement amusé !!

Tout est vraiment parfait …….. À part, peut-être, les heures de navigation qui chamboulent complètement nos repères en matière d’équilibre … il ne nous faut que quelques minutes pour comprendre que les positions assise et debout ne sont pas les meilleures lorsque le bateau joue à saute-mouton sur les vagues, et quelques secondes pour réaliser qu’il va rapidement falloir trouver une autre alternative si on ne veut pas en arriver à préférer sauter par-dessus bord plutôt que de rester dans ce « berceau géant » comme dit Emma !! Une chance, allongés, nos visages verdâtres retrouvent un peu de leur fraîcheur … ce qui nous permet de caresser l’espoir que les 8 jours que nous allons passer dans ce manège ne seront pas les pires de notre vie !!! … c’est alors que Guillaume et moi prions pour que les petites phrases du genre « papa, pipi » ou « maman, soif » restent très loin, tout au fond des têtes de nos trésors, afin que le pire ne se produise pas !!! Les enfants sont frais comme des gardons, ils assistent, interloqués, à la décomposition de leur deux parents, affalés sur les canapés comme des ivrognes en train de décuver !!! Le premier soir nous joue un vilain tour lorsque, tranquillement amarrés dans une anse abritée, nous trainons à table après le repas pour ne pas nous retrouver tous les 4 au lit à 19h … oui … sauf qu’à 20h, les moteurs se mettent à ronfler et propulsent notre bateau dans la houle pour une longue traversée …… alors que nous ne sommes absolument pas prêts pour la nuit !!! Un enfer commence alors pour arriver à mettre tout le monde en pyjama, faire nos lits qui ne le sont pas, chercher l’adaptateur au fond du sac pour pouvoir recharger les appareils photo (sans quoi il n’y aura pas de souvenirs demain), et tout ça sans que le repas du soir ne remonte trop haut dans la tuyauterie !!! Une véritable course contre la montre s’engage, avec pour seul objectif : s’allonger dès que possible pour en finir avec cette sensation affreuse d’être dans une machine à laver en cycle « laine et délicats » !

… ça y est, tout le monde est prêt ?? Surtout ne pas oublier le pipi du soir faute de quoi il faudra se relever cette nuit, ce qui signifie « courir un risque énorme de lumbago pour s’extirper des 50 cm qui séparent notre lit du plafond, ne pas manquer un barreau de l’échelle, atteindre un interrupteur, viser la minuscule porte qui mène aux toilettes sans se démolir l’épaule dans un rebond du bateau … et tout ça en sens inverse pour le retour … avec, en plus, un nain à moitié endormi dans les pattes » …… voyons plutôt le bon côté des choses : notre proximité avec la salle des machines est telle que pour se parler il faut se crier dans les oreilles … et du coup, pas d’enfant qui pleure la nuit ou qui demande les couvertures parce qu’il a froid ni de l’eau parce qu’il a soif … c’est bizarrement le calme plat !!!

Mais là, je vous parle bien du PREMIER soir … parce je peux vous dire que pour le deuxième, nous sommes déjà allongés et en tenue de combat lorsque le capitaine sonne le départ !!!!! Nous n’avons plus qu’à réussir à nous endormir avec les moteurs sous l’oreiller, et à coordonner le mouvement de nos têtes, qui, une fois en haut, une fois en bas, répondent aux 8 que font nos pieds !!!!!!!!!!!!!!

Les temps forts de notre croisière fantastique :

  • Les repas essentiellement « poisson et légumes » et les fruits … sans avoir besoin de faire le tour des restos pour dénicher le meilleur rapport qualité/prix … et tout ça à volonté !!! Cette cure de légumes nous fait vraiment du bien, car mis à part les frites, le riz et les grillades de poissons ou de viande, nous ne mangeons pas grand-chose d’autre ces derniers temps …
  • Les bons moments passés avec l’équipage et notre guide « Daniel », aux petits soins avec les enfants.
  • La centaine de lions de mer allongés sur la plage de Santa Fé, et leurs petits tout juste nés.
  • Le requin marteau que j’ai l’immense chance de croiser dans les eaux de la couronne du diable en snorqueling. (je n’ai pu faire qu’une petite vidéo)
  • Les requins des Galapagos qui passent à moins de 2 mètres de nous, non loin de l’île Batholomé.
  • La baignade avec les jeunes lions de mer et notre amusement à partager leurs jeux aquatiques avec complicité.
  • Les premiers « Fou à pattes bleues » que nous admirons durant de longues minutes … faisant la danse de la saison des amours : les ailes écartées, ils relèvent une patte puis l‘autre…. À seulement 1 mètre de nous !
  • Les tortues géantes qui fascinent Martin
  • Le petit pingouin qui passe comme une fusée, tout près de notre Emma, équipée de son masque et de son tuba.
  • La nage au milieu des tortues de mer et des raies.
  • Les nuits agitées dans le bateau et le repas mémorable où l’eau de nos verres n’a jamais été horizontale !
  • La chasse aux « ziguanes de mer » et aux « ziguanes de terre » avec un petit baton : pour Martin. Il dit que les « ziguanes, ça mord, mais qu’il n’a pas peur car il les tue avec son épée, pan pan !!! » et oui, le bébé se réveille et devient un petit garçon qui (je cite) « n’aime pas les filles, c’est nul » !! En mer, il transforme son épée en canne à pêche et, plongé dans des histoires farfelues, il remonte toute sorte de poissons, requins et lions de mer … car (je cite) il s’appelle « Martin pêcheur » comme l’oiseau … précisons qu’en ce moment, il nous fait bien rire avec ses expressions !!!
  • Les paysages noircis, presque lunaires, de certaines îles volcaniques, et le contraste avec le sable blanc des plages.
  • Les beignets aux bananes tout chauds qui nous attendent au retour de nos plongées un peu fraîches.
  • La découverte de l’île aux Frégates, dont les mâles gonflent d’air leur poche rouge situées au niveau de leur cou pour plaire aux femelles, en cette saison des amours.
  • La tortue de mer épuisée, seule sur la plage de sable rouge, en train de creuser un trou pour pondre ses œufs.
  • Le vol des Albatros et des Pélicans rasant nos têtes de près … et cette île Española où des dizaines d’Albatros couvent leurs œufs presque sur notre chemin.
  • La confiance qui règne ici entre les humains et les animaux … on sent parfaitement que la plupart des touristes qui passent par les îles respectent la nature, et que les autres sont trop surveillés pour lui nuire ! Bravo au parc national et à ses guides très bien formés !
  • George, la tortue géante mâle : le dernier spécimen de son espèce, protégé à Puerto Ayora au centre Darwin.
  • Le peu de touristes que nous croisons lors du circuit et l’impression d’être seuls à découvrir toutes ces beautés.
  • Les levers du soleil à travers notre hublot, juste à hauteur de nos yeux lorsque nous sommes allongés dans nos lits; et les premières minutes qui suivent, sur le pont, à admirer les requins et les oiseaux tournoyant autour du bateau au mouillage !!
  • Les fous rires des bêtises que le tangage du bateau nous font faire !!
  • La boîte aux lettres un peu spéciale de l’île déserte de Floréana : anciennement destinée aux pêcheurs, elle est conservée pour les touristes qui peuvent y déposer leurs cartes postales, sans timbre, dans l’espoir que ceux qui viendront ensuite (et qui habitent près de l’adresse mentionnée) les prendront pour leur apporter en main propre. Emma en dépose une, mais nous n’en trouvons aucune à déposer près de chez nous … dommage ! Emma a fini par comprendre cette histoire un peu compliquée, mais au bout d’un certain nombre d’explications … un bon sujet de discussion !!!!!!

Au total, nous explorons 10 petites îles ayant chacune une particularité terrestre ou marine. Je vous laisse apprécier la centaine de photos que nous avons sélectionné pour vous, parmi les 600 réalisées pendant la croisière (et encore, j’en ai supprimé plein !!).

De retour sur l’île principale de Santa Cruz (à Puerto Ayora), nous entamons une semaine supplémentaire en solo pour visiter notamment l’imposante « île Isabela » où nous ne sommes pas encore allés. Ces quelques jours dans la ville paisible de Puerto Villamil nous permettent de revoir les animaux … et de nous débarrasser de ce mal de terre qui ne nous lâche plus !! Et oui … on croyait être sauvés une fois les deux pieds à terre, mais pas du tout … le mal de mer ne fait que laisser sa place à son copain de terre qui prend un malin plaisir à faire tourner ce que nous fixons et à nous donner une démarche d’ivrogne, les pieds trop écartés !!

Nous faisons la rencontre des 5 membres d’une famille belge partie de chez elle depuis 6 jours seulement pour un tour du monde dans l‘autre sens … ce qui nous propulse 10 mois en arrière, au Népal, lorsque, comme eux, nous démarions l’aventure, tout beaux, tout propres !! Nous comptons le temps qui nous reste en semaines et non plus en mois … nous laissons partir 3 groupes d’amis (voyageurs comme nous) qui rentrent chez eux … bref, ça y est, cette fois-ci, c’est bientôt fini !!

Nous embarquons pour Guayaquil demain matin, et poursuivons notre chemin vers « Puerto Lopez » (toujours en Equateur) où nous attendent les baleines à bosses que nous n’avons encore jamais vu.

Ensuite, nous redescendrons vers Lima (Pérou) pour un vol vers Iguaçu (et ses chutes d’eau) et notre dernière escale sera à Rio au Brésil.

Le vol retour est prévu le 30 juillet : Rio - Londres - Lyon.

Arrivée le 31 à Lyon, et début août dans le Vaucluse !!

Merci et BONNES VACANCES d’été à tous ………. courage à ceux qui bossent !!!

M§E§G§A.

 

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