De la mer à la montagne ...
Nous sommes de retour à Guayaquil sur le continent, après un vol sans encombre.
Nous avons quitté la famille Belge ce matin, mais on leur a laissé tout un sac de conseils. Ben et Aurélie ont pris leur dernier avion pour la France à midi … nous sommes tout seuls !
Décidés à ne pas gâcher les jours qu’il nous reste, à peine posés sur le tarmac, nous enchainons directement avec un bus pour Puerto Lopez (5 heures quand même) où les baleines sont censées nous montrer le bout de leur nez !
Elles sont bien au rendez-vous, comme on nous l’a dit, à seulement quelques kilomètres des cotes. Elles sont parties de l’Antarctique pour fuir les courants froids et les prédateurs, et ont parcouru la moitié du globe pour venir se reproduire et faire naître leurs petits à l’abri de l’Equateur.
A bord d’un petit bateau, nous sommes secoués dans tous les sens par une mer agitée … mais vaccinés par notre croisière, nous irons même jusqu’à dévorer un petit gouter !! Au total, une quinzaine de baleines s’approchent à quelques mètres de notre embarcation, tantôt avec la tête, tantôt avec la queue. Leur taille est impressionnante … ce qui coupe net notre envie première de descendre dans l’eau pour aller à leur rencontre !!! Le brumisateur géant qu’elles ont sur la tête amuse beaucoup les enfants et nous permet de les repérer de loin lorsqu’elles remontent à la surface pour respirer.
Nous n’avons malheureusement pas le ciel bleu nécessaire à la réalisation de photos époustouflantes … les baleines ne nous font pas une exhibition digne d’un spectacle de Marineland … mais elles sont sauvages, paisibles, et en liberté … et c’est aussi magnifique ! La sortie se termine par un arrêt « snorqueling » afin d’admirer les coraux qui tapissent les rochers ainsi que les poissons qui s’y cachent.
Deux nuits suffisent … nous voilà repartis dans l’autre sens (vers le sud) pour enfin récupérer le gros de nos bagages que nous avions laissé à l’hôtel de Guayaquil depuis presque un mois ! Sans intérêt, notre escale à Montañita ne nous servira qu’à nous restaurer et à dégourdir les jambes de nos loustiques sur la plage.
Le lendemain, nous montons dans le bus pour Cuenca, une petite ville de montagnes (ah, les montagnes, ça nous manquait un peu) réputée pour la fabrication des fameux « Panamas », les chapeaux tressés en feuilles de palmier. Leur nom provient de leur utilisation par les ouvriers du gigantesque chantier du canal de Panama, il y a quelques années. Ensuite, son usage s’est répandu, à tel point qu’on en oublie son origine équatorienne. Comme à notre habitude, nous flânons dans les allées du superbe marché central et dégustons, à l’heure du repas, une délicieuse assiette de porc à la braise. C’est, en effet, la tradition à Cuenca, et ça tombe plutôt bien, car le poulet dans tous ses états, on en a un peu marre ! Chaque stand a son cochon présenté entier sur un grand plateau; le client n’a plus qu’à choisir le morceau qu’il désire !! Bien sûr, je vous ai fait une petite photo !
Puis, lassés par le mauvais temps récurrent en Equateur (seulement 4jours de soleil en un mois), nous fuyons la grisaille en quête de ce soleil si cher à nos cœur … et nous le retrouvons au Pérou, exactement là où nos l’avons laissé un mois plus tôt !
Pressés, nous prenons un bus mardi matin à Cuenca, changeons deux fois, à Mancora et Chimbote, et arrivons mercredi soir à Caraz au Pérou (ce qui fait 33 heures de plus au compteur !).
La Cordillère Blanche d’un côté, la Cordillère Noire de l’autre, nous sommes de retour au cœur des Andes, à l’endroit même où les sommets sont à peine plus bas que dans l’Himalaya. Les pics enneigés vertigineux pointent de toutes part; les lacs couleur émeraude brillent dans chaque vallées …
Nous faisons une balade magnifique à plus de 4200 mètres d’altitude et étudions la possibilité de faire un petit trek dans ce décor … sorte de réponse à celui que nous avons fait au Népal au début de notre voyage … qui pourrait finalement s’appeler « de l’Himalaya à la Cordillère blanche ».
Suite au prochain épisode …
M§E§G§A.