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laurini family autour du monde
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23 juillet 2011

2ème part du dessert : l'ABC du Pérou

ABC = Alpamayo Base Camp (Pérou) ............. ou Anapurna Base Camp (Népal) !!!

Alors qu’il y a deux jours, le sable chaud des plages massait nos petits pieds, nous voilà à présent embarqués dans une nouvelle aventure qui se déroule autour de Caraz, entre 2500 et 4500 mètres d’altitude ! La Cordillère Blanche nous attire pour plusieurs raisons : Jeanne et Laurent, nos complices en Argentine, sont passés par là et ont beaucoup aimé (ce qui a de la valeur à nos yeux car nous les connaissons un peu), le relief commence à nous manquer après tout ce temps passé au plus près de l’océan, et l’envie de revivre le Népal nous anime, un peu comme si, inconsciemment, nous voulions que le voyage recommence une nouvelle fois (ce qui ne dérangerait qu’Emma, à priori !!).

Une certaine expérience (ou une expérience certaine) en plus, nous compliquons quelque peu les conditions que nous avions au Népal. Cette fois, pas de lodge où manger et dormir, pas de toilettes ni de douche, et une altitude à gérer bien plus élevée. Suffisante à notre goût, la difficulté augmente encore avec le mal des montagnes récurrent d’Emma ainsi que la fièvre de Martin qui s’immisce dans l’histoire, la veille du départ ! Le doute et l’hésitation, que nous connaissons bien maintenant, envahissent une nouvelle fois nos esprits. Après avoir pris toutes les précautions nécessaires, nous partons pour le trek de 3 jours qu’Alberto de l‘agence « Pony expéditions » nous a concocté !

Les enfants se reposent en prévision de ce qui les attend, pendant que Guillaume part au marché pour réunir l’essentiel des provisions nécessaires à une autonomie complète de 3 jours : un vrai casse-tête !

Une nouveauté indispensable toutefois : 3 ânes et leur « ariero » (propriétaire) nous accompagnent pour le pire et pour le meilleur !! On n’en a pas assez de deux enfants, on y ajoute 3 bourricots, un marron qui porte les tentes et qui fait de la musique (amusant problème d‘aérophagie), un gris qui porte la cuisine, et un blanc pour les enfants … bon, d’accord, ça peut nous aider !!

Voilà le programme : un taxi nous monte de Caraz à Cashapampa (700 mètres plus haut) où nous faisons la connaissance de « Misaël » et de ses ânes, que nous chargeons au maximum. Nous prenons ensuite le chemin du Camp de base de l’Alpamayo que nous atteindrons en deux jours, le troisième étant réservé à la redescente par le même chemin … si tout va bien !! Notre avion pour Iguaçu est, en effet, prévu dans 4 jours, ce qui ne nous permet pas de faire la boucle nommée « Santa Cruz ».

Jour 1 : 10h, départ de Cashapampa (2900 m) - arrivée au 1er campement (3800 m) à 15h - 900 mètres de dénivelé positif, 5 heures de marche.

D’abord au fond d’une gorge, le chemin longe ensuite un torrent au bord duquel nous pique-niquons. Puis, chassés par la bruine, nous poursuivons sur un plateau jusqu’au campement, stimulés par un vent glacial. Mais dans l’empressement, nous montons un peu trop rapidement et oublions qu’en quelques heures nous passons de 2200 à 3800 mètres d’altitude … ce qui a pour conséquence immédiate le K.O. de trois des membres de notre famille ! Nous avions le physique pour le faire, mais ça n’a pas suffit … la montagne est beaucoup plus complexe, à ces altitudes … le temps pour les hommes de monter les tentes et mettre les enfants à l’abri, et notre Guillaume tombe comme une mouche, pâle et frissonnant … la nuit est très éprouvante pour lui qui envisage déjà notre redescente pour le lendemain … les enfants sont très agités en début de nuit … je distribue les cuillères de sirop contre le mal des montagnes …

                            Jour 2 : … quand enfin le jour se lève, nos esprits sont embrouillés, nous ne sommes plus vraiment en possession de notre entière lucidité … mais les enfants vont bien, et la difficulté à repousser notre nature un peu têtue est trop grande … nous reprenons le chemin vers l’Alpamayo, magnifique sommet pyramidal de 5947 m, que nous ne pourrons contempler qu’une fois arrivés au camp de base … impossible de renoncer maintenant … d’autant que Misaël nous décrit un profil plutôt encourageant pour la journée : seulement 200 m de dénivelé répartis sur les 4 premières heures, jusqu’à un croisement où s’offrent à nous plusieurs options, dont celles de dormir à cet endroit, redescendre au 1er campement, ou poursuivre jusqu’au camp de base en ajoutant 300 mètres de dénivelé et 1h30 de marche.

C’est reparti … après 4 heures de déambulation lente et maladroite, une pause et quelques sucreries au fameux croisement nous aident à reprendre doucement nos esprits … la décision tombe … nous montons tout de même jusqu’au camp de base et misons tout sur le fait que le mauvais passage de l’acclimatation est terminé.

Quelques lacets plus hauts, nous atteignons le plateau suivant, au fond duquel s’abrite le camp et s’élève LE sommet convoité… le ciel est toujours menaçant en fin de journée, nos derniers pas s’accompagnent de petits grêlons qui rebondissent sur nos têtes ! La soirée commence bien … avant que les tentes ne soient entièrement dépliées, une averse de grêle en recouvre une partie, avant de fondre lentement au dessus de nos têtes ! Le thermomètre frôle le zéro degré, nous nous réfugions dans la tente de Misaël pour commencer à préparer les boissons et repas chauds, pendant que les enfants se récompensent d’une petite sieste sous leur épais duvets de plumes. Le réchaud fourni par Alberto finit par fonctionner, après nous avoir fait une petite frayeur … il faut avouer qu’en le déballant de sa housse, hier, la situation, déjà critique, ne s’est pas arrangée : un gourde cabossée, remplie de combustible, et branchée sur un minuscule bruleur était censé nous sortir de l’impasse … je n’aurais jamais cru qu’il serait possible de faire cuire des pâtes avec cet engin …mais, miracle, notre appétit revient, et avec lui un magnifique plat de spaghettis à la sauce tomate « spécial chef Guillermo » (petits oignons et tomates finement coupés, revenu dans un peu de beurre, et relevés d’herbes aromatiques) … un vrai bonheur pour notre moral … Papa cuisine et Martin se remet à manger … houra !!

Tout comme hier, l’heure du coucher correspond à peu de choses près à celle du soleil : à 19h, la petite troupe est bien rangée dans sa bulle, comme les sardines le sont dans leur boite … nous ne sommes pas à l’huile et au citron, mais à l’eau de pluie et à la boue !!!

La nuit se passe bien … c’est juste un peu particulier de se réveiller en entendant les flocons de neige tomber sur la tente, regarder sa montre en pensant qu’on a bien dormi (et que notre inconfort touche presque à sa fin) … et s’apercevoir finalement qu’il n’est que 22h30 !!!!

                                              Jour 3 : Qu’importe, le spectacle auquel nous assistons dès le lever du soleil vaut tout l’inconfort du monde : l’Alpamayo se dégage un peu plus chaque minute; un sublime 360° éblouit nos yeux à peine ouverts et déjà humides d’émotion !

Un bon petit-déjeuner avalé, le soleil pointe le bout de son nez alors que Misaël rassemble notre camp et que les enfants dégèlent doucement … quelle aubaine, nous nous échappons en amoureux pour gravir les quelques dizaines de mètres qui nous séparent du lac émeraude (à 4500 m d’altitude) dont on nous a parlé hier : la cerise sur le gâteau, un décor de toute beauté se déroule sous nos yeux passionnés. Le temps de faire quelques photos somptueuses, nous descendons en vitesse, et encore tout essoufflés, pour retrouver notre équipée sauvage : ânes bâtés, enfants ensellés, et ariero dévoué … il ne nous reste plus qu’à parcourir dans l’autre sens les 24 km (et les 1400 m de dénivelé négatif) jusqu’à Cashapampa et d’éviter de trébucher à force de marcher le nez en l’air à contempler cette merveille !

Notre fatigue frôle l’épuisement lorsque nous arrivons à destination 7 heures plus tard. Nous gratifions Misaël du reste de nos victuailles pour le remercier de son attention à l’égard des enfants qu’il n’a pas quitté une seconde. Du haut de ses 28 ans, il s’est adapté à chaque situation et a fait preuve d’une patience remarquable (je vous laisse imaginer de quoi je veux parler : monter sur l’âne … descendre de l’âne … remonter, c’est trop dur de marcher … j’ai mal aux fesses, c’est trop serré …j’ai chaud, j’ai froid … j’ai soif … je veux qu’il galope … c’est quand qu’on arrive à l’hôtel (!!!!!!) … et j’en passe !!).

Le taxi qui devait nous ramasser (à la petite cuillère) pour nous ramener à Caraz n’est pas là … oups … mais notre état est tel que nous réagissons à peine !! C’est finalement un groupe d’alpinistes qui nous proposent, pleins de pitié, de nous déposer contre quelques « soles » (la monnaie du Pérou). La boucle est bouclée …….. Prem’s à la douche bien chaude !!!!!

Nous sommes enchantés d’avoir choisi Caraz pour notre dernière étape, et d’avoir pris le temps d’y passer cette petite semaine (chose assez rare comme vous le savez !), de flâner au marché, de rencontrer les habitants et de prendre le temps de parler avec eux. Ce qui nous attend ensuite est, à nos yeux, un peu différent, comme si ce n’était plus notre voyage mais de simples vacances : Les chutes d’Iguaçu, aux frontières du Paraguay, du Brésil et de l’Argentine, ainsi que Rio sont bien moins dépaysants que ce qu’on a pu voir jusqu’à présent, même si notre envie de les découvrir est toute aussi grande. Je veux dire par là qu’on sent bien que notre civilisation ainsi que notre culture ne seront plus très loin …

Nous prenons notre dernier bus de nuit pour faire le trajet entre Caraz et Lima, et décollons dans la foulée pour Iguaçu (côté Brésilien).

L’étau se resserre, mais pour Emma, c’est une grande joie ! Elle compte les jours qui la sépare des retrouvailles et de la fête qu’elles vont engendrer ! Elle parvient à expliquer ça en espagnol à qui veux bien l’entendre !!

Quant à Martin, il se contente de suivre le mouvement sans trop savoir ce qui l’attend … on a du mal à savoir ce dont il se souvient de sa maison, de son entourage, de sa vie en France … lui qui aura passé la moitié de sa petite vie en voyage autour du monde … changer de maison tous les deux jours (en moyenne), et bien souvent de langue, de visages, et de climat … chapeau, petit bonhomme !

 Merci pour les compliments ... et A très bientôt …

M§E§G§A.

Un bisou tout doux au petit Manoé qui est né le 9 juillet … félicitations !! … et merci encore à sa maman pour les photos !

Bon anniversaire aussi à mon adorable filleul Luigi (ainsi qu’à sa maman).

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
a vos chères montagnes elles vous manquez !!! en tout cas vos efforts valait le coup lorsque l on voit vos magnifiques photos surtout celles de votre virée a 4500 metres <br /> allez profitez les loulous de votre etape bresilienne qq pas de samba pour ns a rio <br /> gros bisous a tres tres bientot <br /> steph
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